Institut du Sauveur Institut Imelda Campus Saint Jean
Pour tout un chacun, le mot « école » évoque une foule d’émotions, de souvenirs, enfouis dans la mémoire et dans le cœur.
Qui d’entre nous, ne garde pas en lui l’un ou l’autre moment intense, vécu dans son école, bons ou mauvais souvenirs
- de leçons biens apprises ou non
- de devoirs biens faits ou pas
- de bonnes ou de mauvaises notes
- de grandes amitiés ou de grosses disputes entre copains et copines.
Qui d’entre nous, ne garde pas en lui le souvenir de l’un ou l’autre enseignant craint, adoré, inoubliable ou de tous ces moments de labeur ardu pour apprendre à lire, à écrire, à compter.
Une école, notre école, c’est tout cela, depuis 100 ans.
Elle en a vu défiler des enfants de toutes tailles, de tous horizons, de caractère et de talents si variés.
Elle en a compté des enseignants, des surveillants, des membres du personnel de service qui tous, ont contribué à faire de cette grande maison une « famille » au service des jeunes et de l’éducation.
En un siècle, il y en a eu des événements, heureux ou malheureux.
Et tout cela, vos souvenirs et votre vécu font « NOTRE HISTOIRE » …
Quelques éléments de notre histoire
Les premières religieuses
La congrégation religieuse fondatrice de l’école est la Congrégation du Sauveur et de la Sainte-Vierge, fondée en France en 1835 par Sœur Marie de Jésus du Bourg, née à Toulouse le 25 juin 1788.
Sa devise est « la charité de Jésus-Christ nous presse » et le siège de la Maison Mère est situé à La Souterraine, dans la Creuse.
Les œuvres
Dès le début, les Sœurs du Sauveur et de la Sainte-Vierge vont se dévouer dans divers domaines :
- l’instruction et l’éducation des jeunes (écoles, orphelinats, patronages, cercles d’études et de catéchisme)
- la visite et l’assistance des pauvres et des malades à domicile
- le soin des malades dans les hôpitaux ou les cliniques
- les missions lointaines.
A la mort de sa fondatrice en 1862, la Congrégation compte déjà 37 maisons réparties sur 8 départements français.
Ce nombre grandira encore pour compter 82 maisons en 1901, dans le Centre et le Midi de la France.
Mais de nouvelles lois votées en France au début du XXe siècle interdisent aux congrégations religieuses d’encore s’occuper d’enseignement. A cause de cette situation, les religieuses vont être envoyées vers d’autres pays : la Belgique, l’Angleterre, l’Italie, la Suisse et le Maroc pour y poursuivre l’œuvre de leur fondatrice.
La naissance de l’Institut du Sauveur (notre école)
En mars 1903, la maison mère de la Congrégation du Sauveur et de la Sainte-Vierge envoit 2 religieuses à Bruxelles (Sœur Gaëtan et Sœur Saint-Eugène) pour y étudier la possibilité d’une fondation.
Le Vicomte Joseph du Parc et ses amis vont accueillir les religieuses et les aider dans leurs recherches.
Le 10 avril 1903, l’Archevêché de Malines-Bruxelles autorise l’établissement d’une communauté religieuse et l’ouverture d’une école sur la paroisse Sainte-Barbe dans la commune de Molenbeek-Saint-Jean. Monsieur le Curé De Crée souhaitait depuis longtemps la présence de religieuses dans sa paroisse et est heureux de cette arrivée.
Au n° 156 de la Chaussée de Ninove (qui correspond aujourd’hui au n° 132), était à vendre une vaste maison de campagne entourée d’un grand jardin sur 20 à 35 ca pour le prix de 80.500 FB (en 1903 ! bien sûr ! ).
Le 5 juin 1903, d’autres sœurs sont arrivées et la Communauté compte déjà 7 religieuses avec à leur tête la première supérieure de notrehistoire, Mère Eudoxie ACHARD (dont le nomfigure toujours sur une plaque commémorative sur le mur extérieur de la chapelle dans la cour de l’ancienne école primaire).
Le dimanche 7 juin 1903, l’ouverture du patronage fait affluer de nombreux jeunes (bientôt une centaine) de Molenbeek et de Scheut.
Fin septembre 1903, les religieuses ouvrent leur maison pour accueillir les enfants du jardin d’enfants et de l’école primaire : elles ont déjà recueilli 80 inscriptions à l’école. Il faut refuser des enfants par manque de place.
Les premiers mois, les sœurs donnaient les cours dans les locaux où elles-mêmes vivaient. C’est ainsi que chaque soir, la « salle de classe » se transformait en dortoir. Le mobilier était déplacé pour faire place aux paillasses.
En janvier 1904, il y a eu 180 demandes d’inscriptions et il faut donc construire pour accueillir tout ce petit monde. Les travaux débutent le 3 février 1904 avec le « sacrifice » des grands arbres du terrain, cour Saint-Joseph (dont la statue est toujours présente dans l’ancienne cour d’entrée de l’école fondamentale).
La première pierre du bâtiment est posée le jeudi 11 Février 1904 par Mère Eudoxie et une boite contenant les médailles du Sacré-Cœur, de la Sainte-Vierge, de Saint Joseph, de Saint Benoît et un Agnus Dei est placée en terre sous l’ancienne cour d’entrée (portail gris).
Le 11 juin 1934, le « bouquet » est posé sur le toit du bâtiment qui s’élève sur 4 étages.
Les autres fondations
Dans la même foulée, les sœurs créent toute une série d’autres institutions dont plusieurs sont encore vivantes aujourd’hui :
- Une clinique à l’Avenue de la Couronne, qui, fermée assez vite, amena la communauté à s’installer à Duinbergen-sur-Mer où elle fonde une maison de repos, l’Ermitage Gabrielle Ernst. En 1953, celle-ci était devenue l’Ecole Notre- Dame de l’Ermitage pour « permettre aux enfants et aux jeunes filles d’expression française dont la santé réclame l’air de la mer de poursuivre leurs études dans un milieu familial et reposant . »
- Un noviciat belge en 1908, pour stabiliser l’œuvre belge.
- En 1912, le comte de Renesse-Breidbach cède une maison, en Campine, à Oostmalle, où la congrégation crée une école professionnelle – Marie-Stella — doublée d’un home de vacances pour jeunes filles.
- En 1928, en récompense de l’aide fournie par les sœurs, Madame Orban de Xivry fait don d’une maison de campagne, remplacée en 1929 par une vaste propriété à 8int-Ulriks-Kapelle. C’est là, que fut installé le noviciat ainsi qu’une œuvre de formation familiale et le cours de Maintenon.
D’autre part, au début du XXe siècle, l’école de la chaussée de Ninove étoffe peu à peu son offre d’enseignement :
- En 1909, sœur Gasparine ouvre le premier cours ménager pour adultes « qui rendit tant de services dans le quartier ».
- Les sœurs ne se contentent pas d’enseigner, mais organisent un patronage, rendent des services dans le quartier, notamment aux pauvres (les usines se multiplient accentuant la pollution du quartier).
- En 1913 est créée la section secondaire professionnelle et commerciale.
L’entre-deux-guerres
Le Révérend Père Quevit, dominicain, alors conseiller et président du « Comité scolaire » (le Pouvoir Organisateur) de l’école donne une impulsion décisive à cette section dans les années 1932-1933. C’est lui qui lança la première campagne de publicité, fit réaliser la première affiche, le premier prospectus et … imagine un nouveau nom pour l’école : l’institut Imelda ainsi qu’une devise« Noble vie voulons ! »
« Imelda » est le nom de la fille du Chevalier de Lambertin et de son épouse Castora Gulluzzi. Ils habitaient Bologne. Selon les « Chroniques », Imelda naquit en juin ou juillet 1321.
L’enfant était douce, affectueuse et pieuse. Elle avait un petit oratoire privé dans la maison paternelle. Elle se sentait vivement attirée par Jésus dans l’Eucharistie. A 10 ans, elle demanda d’entrer comme élève dans le Monastère de Valdipietra à Bologne. Les chroniqueurs racontent qu’elle y reçut pour la première fois la sainte communion le 12 mai 1333, le jour de sa mort. Des reliques de la Bienheureuse Imelda se trouvent dans l’église de Saint Sigismond à Bologne.
Le nom Imelda fut choisi parce la bienheureuse lmelda venait d’être déclarée, par sa Sainteté le Pape Pie X, « Patronne de la bonne première communion ».
Le changement de nom fut, après quelques réticences, finalement bien accueilli et a connu depuis un beau succès, peut-être parce qu’il était avant tout un prénom facile à retenir et que sa consonance le rendait familier à beaucoup de langues européennes comme orientales.
En 1936, sœur Clémentine ouvre une « petite maison de charité » rue de Birmingham, grâce à l’aide de l’omniprésent Vicomte Joseph du Parc. Elle se trouvait à l’emplacement des bâtiments occupés jusqu’à l’année dernière par Honim.
En 1938 s’ouvre la première année moyenne professionnelle (école technique commerciale) flamande sous l’impulsion de Mère Berthille, supérieure de 1932 à 1946. Jusqu’à cette date, il n’y avait pas d’enseignement technique pour les jeunes filles en flamand à Bruxelles.
L’occupation
La seconde guerre mondiale donne l’occasion aux sœurs de poursuivre leur œuvre de charité dans le quartier. Le bâtiment de la rue de Birmingham abrita une famille juive et trois résistantes. L’internat, quant à lui, cachait une trentaine d’enfants juives de 4 à 16 ans et Sœur
Mechtilde se dévoua entièrement à la protection de ces enfants, parfois recherchées par les nazis.
Durant la guerre, la sectionmaternelle et primaire, dirigée par Sœur Philomène, continua à se développer tandis que l’enseignement commercial fut réorganisé tant dans le contenu par l’introduction de cours généraux que dans la conception mieux adaptée au monde moderne. Cette modernisation fut complètement achevée en 1943.
Cette même année fut créée la section normale professionnelle flamande, la première de Bruxelles et sa périphérie.
En 1944 et 1945 s’ouvrent respectivement les sections francophones et néerlandophones supérieures de commerce et de secrétariat avec cours normaux (ce que nous appelions par la suite « régendat »).
En marge de l’enseignement, il existait également depuis 1937, une Congrégation mariale dont l’objectif était de permettre aux étudiantes d’approfondir leur foi chrétienne… mais aussi de les préparer à un engagement dans l’apostolat, voire dans la vie religieuse.
L’Après-Guerre
Devant l’augmentation constante de la population scolaire, il devint nécessaire de s’étendre à nouveau. En effet, en mai 1953, l’école comptait 800 élèves de 4 à 20 ans.
Les sœurs achètent un immeuble au 140 de la chaussée de Ninove (L’actuel 136 de la même chaussée) avec l’usine située à l’arrière pour y construire un vaste bâtiment aux larges baies où les premiers cours auront lieu en septembre 1954. Ce bâtiment a ensuite été occupé par l’école secondaire Campus Saint- Jean avant qu’elle ne déménage au 41, Rue de Birmingham.
Des années 50 aux années 80
Le bâtiment occupé par l’école maternelle et primaire tant francophone que néerlandophone devient trop petit pour accueillir tous les enfants qui veulent y suivre les cours et les religieuses décident de réaménager l’arrière des bâtiments en construisant quatre nouvelles classes maternelles et une cour de récréation réservée à cette section. Une salle de gymnastique est également construite avec un accès immédiat en rue au niveau du n° 130 de la chaussée de Ninove.
La construction se poursuivra enfui par l’aménagement de plusieurs classes pour le secondaire à l’arrière de cette salle.
Pendant cette période, les sœurs dont le nombre commence à se réduire, engagent de plus en plus d’enseignantes laïques. Sœur Marie-Georges est la dernière religieuses directrice de l’école maternelle et primaire jusqu’en juin 1976. Au mois de septembre de cette année, c’est Madame Drabs (Mme Maria) qui la remplace à la direction de l’école.
Au mois de septembre 1981, Madame Linthoudt Marie-Rose reprend le flambeau comme directrice.
Des années 80 à 2003/2004
Petit à petit l’école a introduit la mixité parmi ses élèves et ses membres du personnel pour répondre à la demande de nombreux parents qui souhaitent que frères et sœurs fréquentent la même école qui continue à se développer et se tourne résolument vers le futur.
Les religieuses ont quitté leur chère école Imelda et se sont retirées à Sint-Ulriks-Kapelle pour une retraite bien méritée.
Sœur Emmanuel (pendant de longues années présidente du Pouvoir Organisateur et supérieure de la communauté religieuse), Sœur Roberta (économe et responsable de la gestion des bâtiments), Sœur Saint-Michel (responsable du catéchisme dans la paroisse Sainte-Barbe et de la gestion du réfectoire dans l’école secondaire), Sœur Mathilde (cuisinière experte pendant de si longues années) et Sœur Lutgart (professeur de religion à l’école flamande et supérieure de la communauté Gaudium) peuvent être fières de l’œuvre réalisée par la Congrégation du Sauveur et de la Sainte-Vierge à la « chaussée ».
L’Archevêché de Malines-Bruxelles a repris les bâtiments cédés par la Congrégation religieuses et le Pouvoir Organisateur Campus Saint-Jean poursuit les mêmes buts d’éducation des jeunes.
De 2005 à nos jours
La renommée de l’école n’étant plus à faire, les demandes d’inscriptions se sont vues encore une fois augmentées. C’est donc en 2005 que les premières réflexions et actions, envisageant de lourds travaux en vue de l’agrandissement du Campus, ont vu le jour. C’est d’ailleurs encore Madame Linthoudt Marie-Rose qui était la directrice de l’école.
En 2012, le Campus Saint Jean ouvre sa première classe DASPA, classe dédiée à l’apprentissage intensif du français pour les élèves primo-arrivants (venant tout droit de l’étranger et n’ayant que peu ou pas de connaissances du français)
En 2015, avec l’aide précieuse du Pouvoir Organisateur, Madame Louveau Christine, directrice en fonction à cette période, s’est vue confier la gestion des réunions de chantier pour les travaux de rénovation des bâtiments situés au 142-144 Chaussée de Ninove (L’ancien n°156 de la même chaussée)
C’est en janvier 2019 que le Campus déménage du 132-136 au 142-144 Chaussée de Ninove et accueille, dans ses nouveaux espaces, élèves et membres des équipes éducative et pédagogique.
Cette augmentation du nombre d’élèves a finalement donné lieu à une scission administrative du Campus. C’est donc en septembre 2018 qu’ont vu le jour l’école Fondamentale et l’école Primaire :
- L’école Fondamentale (De la 1ère maternelle à la 2ème primaire) : dirigée par Madame Halbardier Laetitia
- L’école Primaire (De la 3ème à la 6ème primaire) : dirigée par Madame Kezbari Samantha
L’école aujourd’hui, résolument multiculturelle accueille près de 1.050 élèves de 2 ½ à 18 ans, arrivés de plus de 50 pays différents, et poursuit, avec confiance, son deuxième centenaire au service des jeunes qui lui sont confiés.
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